Pause solitaire

A l’écart des sentiers, sous un imposant saule pleureur, l’Impétueuse silencieuse reposait. Assise à même le sol, elle était seule comme toujours. Les mains jointent dans les plis sombre de sa longue jupe de flanelle. Son dos était lacéré par les fils de satin noir nouant son corset. Doucement elle se laissera alors aller à la renverse s’allongeant. Ses longs cheveux viendront à dessiner un soleil sombre encadrant son minois délicat.

La lumière tamisée par les branches tombantes et touffues de l’arbre venait délicatement jouer avec sa chevelure l’enflammant. Véritable feu dansant qu’elle était devenue alors. Elle ne bougeait pas. Dormait elle ? Peut être, elle avait le regard clôt et une respiration constante et calme.

Nombre de messages : 16 Age : 34 Date d'inscription : 12/05/2007

La sombre demoiselle passée par là, le visage à nue pour une fois... On pouvait donc voir ses fines lèvres découpées ainsi que ses grands yeux bleus entourés de noire. Cape qui vole dans le vent, elle aborde un doux et mince sourire qui ferait limite peur du à ses lèvres. Heureuse pour une fois.

Pensant vraiment être seule dans un coin reculé de la cours, elle laisse un doux son passer ses lèvres. Douce mélodie qui résonne dans ce lieux. Mélodie qui contraste avec le physique de la demoiselle mais... En faite elle s'harmonie plutôt bien avec la beauté de son visage... En fait, même ses lèvres tranchées lui apporte un certain charme. Charme qu'elle se refuse à voir.

Un pas de danse, juste un. Faut pas trop lui en demander non plus. Un sourire toujours présent puis elle prend place sur un banc, devant la demoiselle allongée, qu'elle n'a pas vu du au fait qu'elle fixe le ciel...

Etait ce le sommeil qui venait la bercer ? La voix de Morphée venait elle lui faire accueil ? Car n’était ce pas une mélodie qui lui parvenait. Le chant des oiseaux peut être. Non, c’était une voix humaine qui venait titiller son ouïe. Pourtant elle ne bougera toujours pas. Elle se laisser bercer par la mélodie et par les caresses fugaces et joueuses de l’astre solaire.

Puis tout cela cessa. Etait il temps de s’éveiller ? Déjà ? Hum, elle ne semblait pas convaincue de devoir. Elle n’était pas habituée à obéir aussi. Mais elle sentait peser sur elle un regard, une attention. Qui ? La voix ?

Une profonde inspiration se fit venant à gonfler sa poitrine si fortement dans son corset. Puis doucement elle tourna son minois vers la sensation de regard. Sa joue vint alors être doucement caressé par quelques brins d’herbes. Ses iris lentement s’éveillèrent pour découvrir la jeune femme assise non loin. Elle resta cependant ainsi, allongée, ses iris de jade posaient sur elle.

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Et la demoiselle reste immobile sur son banc, le regard pour le ciel, la voix pour une personne qui l'écoute, mais ça, elle ne le sait pas... Cette même personne aura le plaisir de voir son visage mutilé qui laisse voir un sourire trop grand pour être normal... Une peau pâle, des yeux d'un bleu profond sur le ciel.

Puis la sensation de se faire observer arrive. Lentement, très lentement, voir trop lentement, ses pupilles descendent sur la demoiselle. La mélodie s'arrête, elle n'ajoute rien. Elle se referme sur elle-même rapidement. Son visage devient froid, ses jambes se rabattent contre sa poitrine. Ses mains viennent rabattre sa capuche qui masque maintenant son visage. C'est alors que sa voix froide se fera entendre.

"Oui ?"

Rien de bien agréable à première vue...

Immuablement immobile sur le sol, l’Impétueuse ne cesse sa contemplation silencieuse de la demoiselle. Avec minutie ses iris de jade mêlés d’or se pose sur l’esquisse de ce visage. Son attention impassible se porte sur ce sourire béant. Comment ? Pourquoi ? Etrangeté qui devrait insuffler en son être terreur, dégoût ou compassion. Pourtant rien ne trouble la demoiselle à cette vue peut ordinaire.

Puis sa découverte se porte sur ce regard d’été. Pureté scandaleuse tranchant avec ce sourire si … expressif. Puis doucement ses lèvres s’entrouvrent pour laisser passer une expiration fluette et incertaine. Sa voix ensuite s’enfuit vers toi, suave mais basse.

Pourquoi …. Pourquoi cesser la mélodie ?

Ainsi tout ce qui l’importe, la touche n’est point le visage de la demoiselle mais la cessation de son chant ? N’aurait elle point vu son sourire ? N’aurait elle point d’émotions, de ressentit à cette terrifiante vision ? Et n’a-t-elle pas entendu cette voix ? Voix tranchante et froide. N’en a telle que faire ?

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"Arrêtez de vous moquer de moi ! Je sais très bien que c'est horrible... "

Sa voix résonne dans ce lieux pourtant si... agréable. Mais la voix de la demoiselle est bien froide, glaciale même. Son regard, maintenant invisible aux yeux de la demoiselle, reste braqué sur cette dernière. Ses lèvres ne bougent à peine... Par peur sûrement.

Elle rabat un peu plus sa capuche devant son visage pâle puis ses jambes se déplient, ses pieds touchent à nouveau le sol. Elle se lève... lentement.

"Pourquoi ? Vous êtes tous pareil... TOUS ! Vous me mentez toujours, histoire de faire plaisir à la pauvre Naomie ! Mais je ne souffre pas ! JAMAIS !"

Un cri, puis un autre. La jeune demoiselle semble rapidement s'énervée alors que... Elle reste parfaitement immobile. Son sang bouillonne dans ses veines, près à sortir, à déchiqueter la demoiselle. Oui, cette idée laisse pensive la demoiselle... =p

Impassible enfant qu’elle reste, immuablement lointaine et immobile. Elle reste là à reposer allongée sur l’herbe douce. Les rayons solaires continuent leur flamboiement sur sa chevelure éparpillé en soleil. Sans rien ajouter devant la fougue de vie de la demoiselle, elle clôt ses iris comme si le bruit, la voix la dérangée, la blessée plus que tout.

Telle la rose qui sous l’entrée en scène de l’amante de la lumière, se referme, s’emprisonne pour mieux renaître par la suite au grand jour. Pourtant elle ne détournera son minois ni même son attention.

Voici une brise qui se lève et souffle doucement, joueuse et taquine. Elle viendra s’engouffrait dans ce capuchon qui voile, masque. Caresse irréelle, câline et douce qui appelle à la confiance, au silence. Non pas au silence mais au repos, à l’accalmie.

Et voici que prés de la demoiselle, assise sur le banc est la demoiselle. La demoiselle ? Pourtant elle n’a bougé, toujours elle est là, sur l’herbe. Jambes repliées contre elle, bras qui entourent ses jambes, menton sur ses genoux, elle regarde calmement la nouvelle.

Naomie ne souffre pas …. Bien … D’autre souffre pour elle …

De quoi parle t elle donc ? Qui souffre ? Pourquoi ? Et pourquoi souffrir pour elle ? Compassion ? Mépris ? Dégout ?

Profonde inspiration qui soulève la poitrine de la soit disant Dormeuse sous le seule pleureur. Tandis que toujours prés de la demoiselle reste assise l’autre, le parfait miroir de la Dormeuse. Doucement celle-ci incline son minois sur le droite, son regard coulant sur… sur elle-même allongée dans l’herbe et de nouveau c’est le silence.

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Ce vent est censé calmer la jeune demoiselle ? Non, au contraire. Surtout que les paroles de la "dormeuse" n'arrangent rien, mais alors rien du tout. Une envie de sang, de meurtre passe dans le regard de la jeune démone. Démone ? Non pas pour longtemps. un pas en avant, puis un autre. Elle ce stop est déjà son sourire se fait plus grand, sa mâchoire inférieure pend, rien de beau... Et sa voix se fait entendre tel un souffle de mort. Ses lèvres ne bougent plus, juste sa voix... Bien froide.

"Ne vous... Moquez pas de moi !"

Ses mains se mettent en mouvement. Elles remontent sur les épaules opposées tout en passant sous sa cape. Son sourire se fait plus grand alors que sur le sol perle, plusieurs gouttes de sang. Sa tête se penche en arrière alors qu'elle enlève par la suite sa cape. Le spectacle est des plus dégoûtant. En effet, son dos en sang laisse plusieurs flaque sur l'herbe maintenant rouge et ses avants bras... Ses avants bras sont... Mutilés, scarifiés.

Pas de repos pour la demoiselle, non aucun, même pas le temps de la laisser admirer cette scène. Ses ongles plongent dans la peau du haut de ses bras. Ils s'enfoncent, ils s'enfoncent jusqu'à faire jaillir le sang. Mais il en faut plus... Ses griffes descendent, par courant son bras. Elle s'arrache la peau tout en s'entaillant les veines. Une fois ça fait, une énorme flaque de sang l'entoure ainsi que plusieurs copeaux de chair. Sa chair.

Un soupir de soulagement se fait alors entendre de la part de l'ange. L'ange ? Oui, le sang sur le sol s'anime, il s'anime jusqu'a formé une paire d'ailes sanglante dans le dos de la demoiselle. Son regard se pose alors sur la dormeuse. Oui, elle va la tuer, voilà pourquoi plusieurs filaments de sang quittent ses bras dans rire de plaisir. Filaments qui dansent autour d'elle.

"Tu vas... Mourir."

"ARETTE!!!"

La voie douce est mélodieuse de la jeune fille est aujourd'hui froide est claquante.

La jeune directrice qui passais par la, attirere par le chant mélodieux de la jeune fille au sourir de "clow" (surnom dut au nom de cette torture : le sourir de clow). Son regard est glacial et a son arriver l'atmosphere c'est changer en une aura de mort.

La jeune fille porte une robe noir descendant jusqu'au dessus de ses chevilles ou un bracelet d'argent y est acorché. De multiples autres bracelets autour de ses poignets s'agitent suivant le mouvement félin de ses finnes mains.

Un pas. Deux pas, et voila que ses pieds nue parcourent l'herbe tiede, chaufer par le soleil d'été. Le teint pâle de la demoiselle fait grand contraste avec le noir de sa robe et le rouge de ses yeux.

Odeur de sang qui viendra sous peu narguer l’odorat de la Dormeuse. Odeur acre et prenante. Odeur qu’elle voudrait ne plus jamais sentir et ressentir mais voici qu’ici, lieu paisible, elle s’en enveloppe, s’en pare. Pouf la représentation prés de Naomie déjà s’effrite délicatement et lentement en poussière scintillante tombant au sol. Mais au sol rien, l’illusion a pris fin donc.

Elle n’a quémandé cela mais le subit. Rouge carmin, rouge sirupeux qui s’étant devant elle. Couleur de la folie outrageante qui s’éveille sous ses yeux impassibles. Impassible toujours est la demoiselle mais pourtant elle sera prise de vie. Vie qui la meut enfin uniquement lorsque la nouvelle indique qu’elle va la tuer.

La tuer ? Elle ? Oh et pourquoi donc ? Et Comment ? En voila des interrogations étranges en cet instant. Oui sans doute, oui bien sur mais rien n’est si étrange avec Roselys. Non rien. Même son attitude. Enfin rien n’est étrange pour elle pour autrui oui. Car elle ne s’enfuit pas, simplement elle s’assoit. Elle prend son temps qui plus est. Ses iris doucement délaissent la douceur du jade pour se parer d’or, un or scintillant, provocateur. Cet or qui se joue dans les feux de printemps, les brasiers indomptables qui parfois s’élancent.

Son attention coule sur les meurtrissures couvrant les bras de la nouvelle. Puis sur ces ailes et ces tentacules mouvants de sang. Et encore une fois cette odeur acre de sang frais qui s’enfuit d’un corps, d’un être en vie. Odeur qui la ramène avec violence dans certaines de ses visions, dans son passé.

Elle n’entendra que peu la voix de la jeune directrice Muy. Non elle est loin alors. Loin ? Non oui. Elle demeure toujours à la même place, assise paisiblement sous le saule pleureur bien sur. Mais son subconscient a prit le dessus. Le conscient est en sommeil alors pour quelques instants. Instant de survie.

Déjà une sphère se forme naissant de la poitrine de la demoiselle. Sphère d’un bleu translucide qui grandit, grandit venant à l’envelopper tendrement. Barrière de protection. Illusion ? Réalité ? … Juste comme cela il est impossible de le dire.

Nombre de messages : 16 Age : 34 Date d'inscription : 12/05/2007

Les mots de la directrice qui arrivent à ses oreilles, mais elle ne les comprendra pas tout de suite, oui, elle semble partie assez loin dans sa folie meurtrière... C'est alors qu'elle reste immobile, ses bras ensanglantés pendant le long de son corps... Trop tard, beaucoup trop tard. Les quelques tentacules de sang qui s'échappent ses avant-bras, se solidifieront et s'élanceront sur la jeune fille, de face. Oui, sa protection à intérêt à être réel et résistance...

Mais soudain, la voix de Myu, fera un tilt dans sa tête, et les lances de sangs deviendront liquide à nouveau tout en s'écrasant sur la protection de la demoiselle.

Tremblante, elle regarde les deux demoiselles, son sang s'écrasant sur le sol. Déjà ses plaies sont recouvertes d'une membrane sanguine. Pas un mot, non, aucun, elle court vers le fond de la cours s'en se retourner, n'osant accorder un regard à qui que se soit...

Immobile, elle restera même devant l’assaut des tentacules de sang. Peur, la peur sentiment si humain. Sentiment qu’elle ne ressent alors. Impassible, immuable, elle voit les tentacules s’abattrent sur elle. Non pas sur elle mais sur la sphère. Giclures qui se font alors que les tentacules se heurtent, s’écrasent sur celle-ci.

En effet, oui la sphère n’est nullement une illusion. Au départ si bien sur mais elle a prit consistance pour quelques instants. Instants où la demoiselle n’est plus réellement consciente. Ainsi cela est une partie de son pouvoir.

Sous la fuite de la demoiselle qui, semble t il, a reprit ses esprits, elle ne bouge toujours pas. La protection persiste encore. Elle reste immobile et assise. Les jambes repliées contre elle, ses bras les entourant. Elle fixe désormais le vide face à elle, là où juste une seconde avant était la nouvelle.

Un soupire d'ennuie s'échape des levres de la jeune directrice tandis que Naomie s'enffuie vers le fond de la cour. Si elle penetrait dans la foret, elle le serais, evidement. Mais pour le moment elle n'était pas d'humeu à lui courire apres! non pas du tout.

Un instant son regard se pose un ainstant sur roselys puis elle tourne les talons et s'éloigne. Les bruit de ses pieds nues raisone sur le sol glacil de l'académie.

Elle ne bouge pas non plus sous le départ de la jeune directrice. En a-t-elle conscience ? Rien de plus sur. Elle reste ainsi donc de nouveau seule sous le saule pleureur. La sphère de protection persista encore un moment. Puis doucement, la sphère diminua pour finir par n’être qu’une bille proche de la poitrine de la demoiselle.

La sphère brillera un fugace instant avant de disparaitre en son être. Ses bras toujours enlaçaient ses jambes repliées. Un brise légère se leva venant s’engouffrer dans sa longue chevelure pour la laisser un moment prendre vie. Doucement la brise mourut comme elle était née, fugace et joueuse, éphémère.

De longues mèches câlines et protectrices vinrent de nouveaux caresser ses joues et voiler son minois. Alors doucement des mains apparurent, des bras qui vinrent enlacer le cou de la belle. Bras translucides qui l’enserrent tendrement et voici un visage qui apparait. Joue contre joue un autre repose derrière elle. Un garçon semble t-il à l’étrange ressemblance avec elle si ce n’est une tignasse courte.

Qui est-il ? D’où vient-il ? Etre éphémère et incertain, translucide. Apparition, illusion emplie de douceur et de tendresse pour elle. Elle qui semble être son reflet palpable. Doucement alors ses iris vacillent, son regard s’embrumant d’un voile de tristesse, de douleur infinie. Ses orbes alors de nouveau se parent de jade, un jade d’eau, emplie de larmes. Puis son regard s’éteignit, sa tête se baissa alors. Elle semblait se laisser aller à ces bras irréels, à cet autre inconnu. Fragile alors qu’elle semblait être, se blottissant contre un être qui n’est pas…

Elementaire Nombre de messages : 114 Age : 35 Date d'inscription : 25/04/2007

Un nuage grisé vint s'égarer un moment devant la lumière solaire, privant alors la cour de sa chaleureuse lumière orangée. Un froid recouvrait ainsi la moindre parcelle d'herbe, ternissant ainsi la verdoyante nature qui parsemait la cour. Et même la silouhette qui s'approchait ne su échapper à cette ombre funeste.

Ses cheveux réfléchissant quelques minutes auparavant la lumière vive du soleil avec fougue était alors devenu d'un cuivre aussi sombre que celui des cors annonçant les corbillars porteur de la dépouille d'un être cher. Mais même l'ombre des épais nuages haut placés ne pouvait lutter contre les ténèbres que jetaient le regard obscur du garçon.

La démarche de celui-ci glissant sur le sol dans pas léger et continu, ses semelles efflaurant à peine l'herbe à chaque pas, caressant onctueusement la moindre brindille. Sa silouhette toute entière venait contrer la fraiche brise sans peine, droite. Cette même brise qui faisait onduler délicieusement sa chevelure derrière lui.

S'avançant ainsi doucereusement, il vint s'assoir sous un platane, seul, non loin de la jeune fille. Mais il ne lui accorda pas même un regard... Ne l'avait-il pas vu ?

[HRP : Gomen gomen pour le retard !!!!! Ca ne se reproduira plus !!!! ^_^)]

La brise de nouveau s’éleva et fit frémir le rideau de verdure du saule pleureur. Dans un sifflement du vent, le voile s’écarta dévoilant la vision de la demoiselle assise dans le gazon. Immobile et silencieuse comme toujours, elle était presque invisible aux regards comme si souvent.

Elle n’avait pas remarqué le soleil se voiler ni la venue de cet autre. Cet autre elle ne connaît pourtant. Mais pour le moment elle est ailleurs, bien loin dans l’espace et le temps. Elle avaient replié ses jambes contre elle et les retenait de ses bras. La joue reposait sur ses genoux. Son regard n’était qu’un voile de tristesse, une brume de douleur.

Un regard pourtant se porte sur Mikhail. Ce regard est lourd, pesant et perçant. Froideur et étrange familiarité. Pourquoi ? Comment et qui ? Ce n’est que cet étrange éphémère qui demeure dans le dos de la Demoiselle. Ses bras l’entouraient avec une tendresse non dissimulée. Ce visage, cette ressemblance et surtout ce regard étrangement laiteux, givré. Oui cette vision est connue, c’est le jeune homme de la vision. Celui qui lui était parvenu lorsque sa main avait rencontré celle de la demoiselle.

Apparition qui fixe le jeune homme. Etrangeté. Est-ce réellement possible. Un sourire qu’on offre en silence alors que l’on rapproche sa joue et ses lèvres de la joue de Roselys et qu’on l’y dépose un baiser irréel. Elle ne réagit, sent elle seulement ce baiser ? Nouveau regard du garçon inconnue, de cette image translucide sur cet autre, sur Mikhail et voici qu’il « explose » dans un miroitement de cristaux.

Elementaire Nombre de messages : 114 Age : 35 Date d'inscription : 25/04/2007

[Et désolé du mien Razz

De toute façon, je n'ai même pas prévenu de mon post Rolling Eyes

]

Le voici assit à terre, genoux pliés, pointant vers le ciel masqué de cette masse grisâtre, projetant une ombre légère sur le sol, floue, irréelle. Lentement, les iris grisés, microcosm nuageux, descendaient légèrement alors que le regard à la fois vide et profond du jeune homme vint se poser sur l'herbe, entre ses genoux.

L'herbe, verte et sombre, semblait humide, comme si elle avait recueilli toutes les larmes que l'on pouvait lui donner. Voici que la main du garçon surfa très délicatement sur l'air, avant d'effleurer quelque brindilles du bout des doigts, récoltant ainsi de fines gouttelettes d'eau sur sa peau lisse. Puis la paume de sa main s'aposa sur le sol, alors que ses paupières se refermaient, lentement... Tendrement...

Il resta ainsi pendant quelque minutes, enfin seul, comme il semblait le croire... Voilà que son esprit semblait s'écarter de son corps, faisant ainsi abstraction de tout ce qui l'entourait... Le contact froid du métal de son pendentif sur sa peau se se faisait même plus ressentir... Même ses cheveux qui passaient cette fois encore devant ses yeux ne semblaient pas le gêner...

Cependant, il ne parvint pas à accéder au plus profond de sa solitude, à ouvrir la porte qui l'aurait conduit à fin fond de ses pensées. En effet, quelque chose le troublait, comme une présence... Et ses soupsons étaient fondés, car, dès le moment où il réouvrit ses yeux, une lueur cuivrée traversa son champ de vision. Reflet émergeant de la pénombre que prodigaient les nuages, venant rebondir sur la longue cheveulure de la jeune fille lumière dépassant toute raison, alors que le soleil était masqué.

Son regard resta prostré longuement sur le jeune fille, croisant ainsi son regard, sans ciller. Une épaisse mèche rousse, ardente flamme sauvage, venait masquer toute la partie gauche de son visage. Ses yeux se plissaient légèrement, mais ce n'était pas du à un surplus de lumière...

Puis quelque chose sembla donner comme une secousse dans sa poitrine, suivit d'une sensation de froid profond, de glace mordante. Sans doute ressentait il à nouveau son pendentif, et le contact frais du métal sur sa peau.

L’éphémère vision ainsi disparut dans une constellation de cristaux scintillant. De nouveau, la demoiselle se retrouva seule sous le saule pleureur. Elle n’avait toujours pas levé son regard sur cet autre. Elle restait immobile. Lointaine, qu’elle était de ce monde, de ce temps.

Son regard était perdu dans le vide devant elle. Le jade de ses iris était violé d’une brume de tristesse, d’abandon. La brise de nouveau siffla. Le rideau de verdure du saule lentement s’ébranla de nouveau. Il s’abattit alors de nouveau sur la vision solitaire de la demoiselle.

Elle ne semblait toujours pas avoir vu le jeune homme. Semble t il qu’il y aurait pu y avoir un orage, un coup de tonnerre qu’elle n’aurait toujours rien entendu ni vu. Etait ce possible ? Oui certainement, mais pourquoi ? Une larme perla à son œil droit et perla sur sa joue douce et délicate.

Elementaire Nombre de messages : 114 Age : 35 Date d'inscription : 25/04/2007

Sourire... Oui, il lui fallait sourire... Ne plus se ressasser le passé... Personne ne pouvait le faire à sa place... Machinalement, sa main était venu faire osciller son pendentif d'argent. Mais comment sourire après une telle chose ? Qui sourierait ? Qui réussirait à vivre ? Et surtout, qui mériterait de vivre ?

Le voici qu'il secouait vivement le crâne balayant cette utopie de ses pensée dans un frottement de mèches rougoyantes. Le sourire ne se dessina pas sur ses lèvres, pas même lorsqu'il fut amusé d'avoir été aussi naif l'espace d'une seconde.

Puis ses yeux se levèrent vers le ciel nuageux, vers ce soleil qui tentait en vain de percer les épais nuages sombres. Comme pour son âme, malgré les tentatives, rien ne pouvait aider le soleil à traverser ce voile sombre qui l'empechait de rayonner, et se s'étendre, douce chaleur, par delà les prairies verdoyantes.

En effet, si soleil si grand, si haut, si puissant, roi du ciel, astre du jour, ne pouvait rien faire contre un malheureux amas de gaz et d'eau, dèrrière ce sombre tissu...

On ne pouvait pas revenir en arrière... Mais il était aussi impossible de racheter un tel passé... Dejà, une voix venait lui murmurer à son oreille de faire son possible... A quoi bon ? C'était peine perdu... Aurait-on assez d'une vie pour racheter une si grande faute ?

Durant se réfléxion, le jeune homme avait frappé le tronc de l'arbre derrière lui avec une force étonnante, faisant sauter quelques bouts d'écorces, et couler le sang sur sa main... Mais il n'y fit guère attention, ceci était sans importance... Il lui fallait bien contenir sa rage... Et ses larmes...

Le regret est pour les faibles.... Il ne pouvait donc regretter.... Il ne devait donc regretter... Mais comment être content d'une telle chose... De ce qu'on a vécu... Impuissant... Ou presque...

Comme enfermée dans cette transe pensive, dans cette danse effrénée de pensée, voilà que Mikhail avait oublié la jeune fille assise non loin... Son regard était revenu se poser sur l'herbe grasse, amas verdatre qui s'étendait à ses pieds.

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