chambre n°5 (Ramon, Mordred, Yuki)

Voila que le jeune homme avançait d'une marche funèbre, il traversait les couloirs silencieusement, le vent claquait sur les fenêtres comme si on lui en voulait, son ombre n'était visible qu'a la lueur de la lune, la lumière des couloirs restants inactives.

Quand il était arrivé ici, il était seul dans sa chambre, c'était bien le mieux, mais finalement quand il ouvrit sa porte, il entendit des respirations, il était sûr qu'il y avait un nécromancien, mais après la chose difforme qui semblait être humaine, il ne savait pas ce que c'était... A part une forme humaine.

Il était habillé d'un simple pantalon, mais déchiré. Si le garçon se réveillait lui pourrait bien se douter de pourquoi après avoir subit le courroux de l'une des soeurs, on en ressort rarement indemme. Le garçon regarda son ancien lit. Bon et bien il prendrait celui qui restait de libre.

Il enleva son pantalon et se glissa dans son pieux, il s'y sentait pas bien... Ces draps si propre. C'est vrai qu'il avait déjà perdu beaucoup de sang mais... Il planta ses ongles dans la chaire de son bras et voilà que le sang divergeait sur les draps. Voilà il en buva un peu et regarda dehors. La lune brillait et il avait l'impression qu'elle lui en voulait...

Voilà que le temps s'écoulait, lamentablement les aiguilles avançaient. Tuer le temps, d'une manière ou d'une autre résidait a trouver un jouet pour se distraire. Tuer un humain d'une manière ou d'une autre était formellement interdit. Au moins les jouets seront toujours manipulables...

Alors qu'il déambulait dans les couloirs, il s'arrêta devant la porte de sa chambre, plutôt mal fermé, il y pénétra, est ce la curiosité qu'il l'avait poussé a un tel acte ? Ou simplement... Simplement le mot de la fin.

Son ombre se forma au seuil de la porte pour s'étendre au plus loin dans la chambre quand elle fut poussé. Il entra et y vit un individu, il tourna son regard vide vers lui, son sourire inexistant persistait, tout comme sa silhouette imposante. Il avança jusqu'a son lit qui était encore vide, une tache de sang s'y était juste installée puis un os vint se planter avec dureté dans le matelat, le membre était imbibé de sang, en était ce vraiment choquant, pour les ames sensibles, certes.

Yuki tourna alors son poignet vers lui et sa peau commença a cicatriser doucement pendant que le sang continuait de couler. Finalement il tourna la tête vers son interlocuteur. Son geste signifiait que ce lit lui appartenait ou peut-etre bien d'autres choses, montrant que la chambre entière lui était destinée. Une atmosphère morbide et pesante s'installait peu a peu comme la lune s'élevant dans le ciel.

A vrai dire Yuki prêtait peu attention au jeune homme, sa venue restait un mystère pour se Ramon, mais Yuki ne tarda pas a tourner des talons pour revenir vers la porte tout en regardant son poignet, pour finalement venir lécher succuleusement le sang qui s'y écoulait.

Le fait de tourner les dos a quelqu'un, cette chose qu'il détestait faire... Mais il y fut bien obligé avant de saisir la poignée de la porte et de se mettre de coté pour voir celui-ci. Son visage restait serein, rien ne laissait voir une quelconque crainte a voir la dague voler, ni le fait de lécher son poignet, il semblait ne même pas jouir de se privilège qui auparavant le mettait sans dessus, dessous.

Un dernier regard vers la fenêtre dont l'arbre laissait entrevoir les rayons lunaires. Puis il ferma doucement la porte.

A la base, Yuki comptait partir de cette chambre et continué son chemin on ne sait ou, mais les mots de Ramon vinrent le secouer, il faut dire qu'un ton normal se fait entendre, même si Yuki semble sur ses nuages, il est toujours concentré a ce qui se passe autour de lui.
Mais répondre ne semblait pas a l'heure, il se contenta de fixer le garçon avec sa froideur naturelle, cela allait-il le satisfaire comme réponse ?

Faire la conversation avec un mort aurait surement été plus distrayant...

Le garçon revint alors vers son lit et saisit l'os incrusté dans son matelat, un trou y était maintenant mit, puis il lança le pic vers le plafond tout en le suivant du regard. Il avait fait par un peu de son contrôle sur son membre car ce n'est pas avec le peu de force mise dans son lancé que l'os allait s'accrocher au plafond. Finalement il s'assit et lécha les dernières gouttes de sang qui se trouvaient sur la main. Si Ramon prêtait un peu attention a son corps, du moins juste la partie visible qui reste ses mains et son visage, il pourra déceler quelques marques, encore mal cicatrisé.