Pas de bruit, la nuit est calme, le vent souffle met ce n’est juste une vague brise de l’Ouest. Dans cette nuit si paisible avance deux hommes. Du moins deux êtres à l’apparence humaine. Les pas se font rapide alors que l’un d’eux semble se lamenter. Non, on ne l’entend pas, cela se voit. Sa démarche lente, ses pieds qui frottent sur le sol et sa tête qui ne cesse de partir de droite à gauche… Mais il marche, il n’a pas d’autre choix de toute façon.
Des heures, des nuits après, les voilà enfin devant les portes de cette fameuse Académie. Et c’est une main humaine qui viendra pousser l’une des portes. Ce même homme entra dans le hall suivit de près par Nihm qui contrairement à l’autre, laisse son regard se perdre dans l’obscurité de sa capuche. Quant à l’autre, il retire sa capuche laissant de long cheveux blonds tombés sur ses épaules tout en dévoilant un doux visage d’ange, de fins yeux bleus ainsi qu’une léger aura qui ne semble pas si légère que ça au fil des minutes… Un regard pour Nihm, qui reste immobile près de la porte, emmitouflé dans sa cape ne laissant pas une trace de sa peau pâle à la lumière de ce lieux.
« Nihm, tu devrais… »
Sa voix n’est qu’un doux murmure, celle d’un père à son fils. Mais il ne termine pas sa phrase, non. Ca ne sert à rien, puis maintenant, il n’a presque plus à s’occuper de lui… Cependant, son regard bleuté reste sur lui, ses sourcils se froncent… Mais il ne dira rien et ses pensés resteront pour lui. Au bout de longues minutes, il se retourne, étant donc de dos à Nihm. Un regard pour la pièce alors qu’il attend, attend…
Pendant ce temps, la tête du jeune homme se penche en avant alors que quelques mèches de cheveux se font voir. Un simple sourire aux lèvres, sourire vide de toutes émotions, mais on ne voit toujours pas son regard. Il fait un pas en avant, puis un autre. Tel au mort-vivant il avance vers son maître en silence.
« Oui ? »
La main du zombie se fait voir alors qu’elle vient frôler la joue de son maître d’un seul doit. La vue de celui-ci se brouille, les lumières diminuent et devant ses yeux naîtront c’est quelques mots : ‘C’est là ?’. Au bout de quelques secondes tout redevient normal, et la main de Nihm à belle et bien disparue dans sa manche alors qu’il reste immobile, tête basse auprès de son maître.
« Oui, c’est bien là Nihm. »
Encore une fois, il lui a murmuré, juste pour lui. Il ne fait rien d’autre à part regarder le jeune homme avec une profonde marque d’affection. Mais rien de plus… Non ! Ils attendent, encore et toujours…